Le 17 mai 2018 a eu lieu la première Spartan Race Stadium de l’hexagone au stade de France ! Pour une première, autant frapper fort et l’essai est particulièrement bien transformé. Aujourd’hui on accueille Eric qui vient nous raconter sa course de l’intérieur…
8h30, Saint-Denis j’entre dans l’enceinte du Stade de France pour la toute première Spartan Stadium d’Europe.
Ce format jusque là inédit chez nous, se déroule, comme son nom l’indique dans un stade ! Et se démarque assez des autres courses que j’ai pu faire.
Avec 11 OCR au compteur, dont 6 Spartan (3 Super, 2 Sprint, 1 Beast), j’avais décidé de m’inscrire pour cette occasion en vague « competitive », renommée « Age Group » cette année. Mon départ sera à 10h05, je décide donc d’arriver tôt. Je ne suis pas le seul à avoir cette idée, car la queue est déjà longue pour retirer les dossards.
Il est déjà 9h20, quand je rentre dans la zone de départ de la course. Les coureurs s’échauffent, les mines fermées, on sent la concentration plus que l’esprit festif des vagues open, le ton est donné !
Surtout, nous ne sommes pas en pleine nature, mais au cœur d’un stade de 80 000 places, on se sent minuscule et important à la fois. Je comprend maintenant ce que peuvent ressentir sportifs de haut niveau et musiciens !
9h50, nous entrons dans le sas d’échauffement (groupe d’âge 30-39). Celui-ci se voudra plus court, mais plus intense qu’à l’accoutumé. De même si le chauffeur demande à l’audience quel est son métier (celle-ci totalement acquise répondre sans sourciller Aroo, Aroo, Arro !), point de discours à la Léonidas. Particularité, chaque vague est égrainée en mini départ par 10 toutes les minutes.
Nous sommes mis en file entre des barrière, à 10 de front. 3 départs se succèdent, c’est mon tour. Un fidèle soldat de Sparte provoque notre égo, me défie du regard, le starter compte, 5, 4, 3, 2, 1 ! Le départ est lancé, c’est rapide mais jaugé, même s’il s’agit d’une « Sprint », chacun a bien vu les escaliers en pénétrant dans l’enceinte ce matin, il va falloir gérer cette course inédite. Au bout de 200m, nous entrons dans les entrailles du stade avec une première ligne droite dans les coursives de livraisons entrecoupée du classique « Over and Under ».
Nous débouchons sur une épreuve inédite pour moi, faire 20 sauts à la corde à sauter, jusque là tout va bien… avec une grosse corde lourde, style battlerope avec une section de 4-5cm. Elle est lourde, mais je m’en sors. Tout est question de rythme, avec deux sauts entre chaque passage de corde pour ne pas perdre la synchro. Je réussi et laisse les malheureux à leur première pénalité !
Parenthèse à ce propos. Tout comme pour les Élites, et suite à de nombreux abus les années précédentes, les marshall sont particulièrement vigilants et comptent avec vous (il faut compter les burpees à voix haute, et des caméras vous filment histoire d’avoir une preuve irréfutable en cas de doute ou contestation.
Nous revenons brièvement à l’intérieur du stade pour grimper à travers les gradins (littéralement sur les sièges) pour déboucher sur la slackline ma bête noire ! Je n’arrive jamais à aligner plus de deux pas ! Pourtant c’est avec sourire, que je m’acquitte de 30 burpees car j’ai réussi à faire plus de la moitié du parcours sur la slackline, la prochaine course sera la bonne !
Encore des escaliers, mais histoire d’être un peu moins monotone, on les grimpes à 4 pattes sous des barbelés ! On redescend tout ça pour se faire un classique mais tout aussi bon « Stariway to Spartan » !
A partir de maintenant, je vous fais grâce des sections de courses, car c’est le schéma, coursive, escaliers, gradin, en montant comme en descendant qui se répète sans cesse, les jambes seront mises à rude épreuve !
Le format Stadium met clairement l’accent sur le Crossift, après la “battlerop à sauter”, voici l’arraché de terre avec un sac de 25kg. Ça m’a paru être une formalité en arrivant dessus, mon cardio et mes épaules avaient un avis légèrement divergeant après les 20 répétitions ! Heureusement qu’un petit « cargo net » fait directement suite pour nous détendre.
Surprise, le javelot est déjà là et non pas en fin de course. Je suis déterminé à refaire mon hold-up de la Beast Paul Ricard, la hausse est parfaite, la puissance dosée, mais l’azimut un peu trop à gauche, je rase la cible, c’est parti pour 30 nouveau Burpees sous surveillance.
Peu après le javelot, une autre épreuve compliquée pour moi : le grimpé de corde. Ça ne veut toujours pas, 30 burpees…
Deux échecs successifs et 60 burpees plus tard, nous entrons de nouveau dans une coursive de service pour enchaîner plusieurs murs et autres inverted blades, petit plaisir coupable, ça passe tout seul !
Nous remontons sur l’esplanade du stade pour une autre épreuves type Crossfit, 20 box jump sur des pneus de tracteurs. Encore une fois ça sonne easy, mais ça coupe bien les pattes, surtout quand il faut grimper un escalier juste derrière…
Au moins la vue tout en haut du stade vaut le détour. On redescend presque en bas pour remonter tout aussi sec, et une fois de nouveau en haut nouvelle épreuve : 15 burpees, c’est gratuit et méchant et on aime aussi les Spartan pour ce sadisme assumé !
On redescend tout direction le tire drag. Si l’aller à tirer à bout de bras se passe sans encombre, la fin du retour le fut moins, à 10cm de la ligne la corde cède et je tombe sur le cul, j’ai du mettre trop de puissance, c’est certainement ça !
Un rapide ravito, nous voici au tire flip, 5 allers 5 retours, une formalité et surtout un classic connu sur ces courses. Nous voici enfin à l’Olympus. Jamais simple, mais force et concentration en viennent à bout sans problème !
Vient ensuite le porté de chaîne. Si d’habitude cette épreuve me semble facile, le rajout d’un escalier la rend plus piquante !
On enchaine avec un traverse wall. Cette fois je prend mon temps, pas de précipitation, ça passe.
Encore un classique, l’Hercule Hoist. Mais subtilité, on a pas le droit de se servir des jambes, ni d’appuyer son corps à la structure, clairement il y a de l’échec, mais heureusement pour moi je m’en sors. Honnêtement je ne sais pas comment font les moins de 65kg…
Nous approchons de la fin de course, je le sens, d’ailleurs je ne m’y trompe pas, le slippery wall se trouve toujours en fin de parcours ! Cet obstacle « cadeau » franchi j’arrive au sandbag carry, à trimballer comme d’habitude en descente et en montée !
Mon sac reposé, je relance de plus belle, je sens la fin de course. Nous descendons une fois de plus par un escalier de service. Nous traversons le vestiaire de l’équipe de France de foot, pour atteindre l’entrée principale de l’équipe nationale dans le stade, magique !
En guise de final, le multi-rig, et enfin le fire jump pour l’arrivée !
Retrouvez également l’interview de Michael Jérémiasz qui enchaine les Spartan Race en ce moment !